Beaucoup de personnes trouvent leur compte en fouillant un peu parmi les (nombreux) orphelins du 1^er juillet. J’ai moi-même mis la main sur un BBQ qui fonctionne à merveille ! Il est cependant incroyable de constater le nombre d’objets utiles qui se retrouvent à la rue alors que leurs propriétaires n’en veulent plus. Certains déchets encombrants trouveront de nouvelles familles, d’autres en moins bon état ou simplement moins chanceux n’y parviendront pas. Je ne peux pas m’empêcher de me questionner sur le chemin qu’adopteront tous ces malheureux objets abandonnés, aussi volumineux soient-ils…

Photo croquée hier dans la ruelle derrière chez moi à l’appui !

Principe de base pour éviter de devoir se débarrasser lâchement : l’anticipation

Avec mon déménagement du mois de juin, je me suis rendu compte qu’il ne fallait pas attendre à la dernière minute pour faire le tri de ses biens. Ainsi, en évaluant ses besoins et en réduisant son inventaire d’objets ou de meubles de façon anticipée, on s’assure d’avoir le temps de se défaire adéquatement des choses dont on ne se sert plus. Ceci permet par exemple de donner des meubles à des amis qui pourraient en avoir besoin. Donner une seconde vie à ces choses demande un temps minimal de recherche pour trouver des preneurs.

Qui pourrait bien être intéressé par nos vieilleries ?

Cela peut sembler inconcevable, mais une économie en croissance tourne autour des déchets encombrants. Issues du domaine communautaire, municipal, privé ou encore de l’économie de partage, de nombreuses initiatives émergent pour faciliter la communication entre les donateurs et les réceptionnaires.

Affichage de ses biens utiles sur Internet

Lorsque le déchet en question est fonctionnel et que le transport peut être laborieux à cause de sa taille imposante, il est possible d’avoir recours à des plateformes web pour la revente comme LesPAC, Kijiji, ou encore Craigslist. Afin de se débarrasser rapidement du bien, il est recommandé de l’offrir gratuitement à condition que les preneurs s’occupent de la collecte.

Toujours dans la tranche de l’économie collaborative, de nombreux groupes Facebook font la promotion de l’échange de biens. Ces groupes sont pris en charge par des citoyens pour permettre une meilleure communication entre les personnes d’une même communauté. Vivant dans un lieu commun, les échanges sont facilités par la proximité des donateurs et des bénéficiaires. Par exemple, il existe les groupes de la série As-tu ça toi ? pour pratiquement chaque région du Québec. Le principe est bien simple : interdiction de vendre, car tout doit être donné par générosité et sans rien attendre en retour. On y trouve littéralement de tout comme des objets, des meubles, des animaux de compagnie, des demandes d’emprunts, des services rendus, etc. Ce qui est bien avec ce type de plateforme de communication, c’est que tout le monde peut en démarrer une pour sa communauté !

Dons aux organismes communautaires

Près de chez vous, se trouve nécessairement un organisme (comme une friperie, une banque alimentaire, un comptoir familial ou un centre de dons) qui récupère les vêtements, les objets et même les meubles pour leur donner une seconde vie. Parfois, ces organismes se chargent du transport et de la réparation des meubles et des électroménagers. Ce sont des organismes à vocation sociale qui offrent des marchandises usagées à bas prix et qui réinvestissent entièrement les profits pour améliorer leur service. Bref, il est pertinent de faire l’effort de leur livrer nos choses afin d’encourager ces initiatives.

Des services clé en main de récupération à domicile

Il existe également la nouvelle application GRABville qui permet de mettre aux enchères nos objets encombrants. Toujours à la phase pilote, cet outil technologique facilitera la communication entre les entreprises, les citoyens et la municipalité pour créer des échanges rapides. Ainsi, il n’est plus nécessaire de mettre l’objet au chemin et de l’exposer aux intempéries. Il suffit plutôt de mettre une photo en ligne et d’attendre qu’une personne passe prendre le rebut.

D’autres entreprises, comme Recy-Récolte située à Montréal, offrent un service clé en main de manutention, transport et gestion de fin de vie des objets indésirables. Le concept comprend différents forfaits selon le volume de boîte de camion utilisé. En payant pour le 2/8 de boîte de camion par exemple, le service inclut le ramassage rapide et complet des objets et le transport au centre de recyclage afin de leur donner une deuxième vie.

L’option ultime pour vider son garage

Bien que les municipalités offrent le service de collecte des déchets encombrants, l’option ultime devrait préférablement être de prévoir un voyage de débris à l’écocentre. Le site de Recyc-Québec permet de trouver rapidement les points de collecte. Certains électroménagers sont nocifs pour l’environnement s’ils ne sont pas traités comme il se doit. C’est le cas des appareils réfrigérants (climatiseur, réfrigérateurs, congélateurs, etc.) qui contiennent des halocarbures très dommageables pour la couche d’ozone s’ils sont émis dans l’atmosphère. Les écocentres gèrent ces déchets pour assurer qu’ils soient traités respectueusement à l’égard de l’environnement.

La réduction, une solution en amont !

J’ai vite réalisé que la gestion des encombrants est bien facile à éviter si on revoit sa tendance à accumuler du matériel. À l’instar des plateformes de vente et de dons, les plateformes d’échange et de partage, pratiquement aussi nombreuses, nous évitent d’acheter toutes ces choses qui ne serviront qu’une fois ! C’est un pensez-y bien.

Depuis mon déménagement, j’en profite pour jumeler mon nouvel appartement avec de nouvelles habitudes de consommation. Je réfléchis longtemps avant de me procurer des biens pour m’assurer de ne pas acheter par impulsion, j’achète des choses de qualité qui sont plus chères à l’achat, mais qui dureront davantage et je me procure moi-même des biens de seconde-main.  Bref, moins j’en accumule, moins j’ai de gestion à faire !

---

Conseillère – Dons alimentaires

Agnès Mager Grandmaison

Avec sa grande ouverture d’esprit, Agnès adore voyager pour en apprendre davantage sur les différents écosystèmes et les groupes culturels. Depuis la fin de ses études en environnement, elle concentre ses actions dans la redistribution des surplus alimentaires pour que les denrées invendues puissent nourrir ceux qui ont faim.

Voir tous les articles...

Partagez vos commentaires

---