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Comment porter l’espoir auprès des touts petits?

2 février 2018 | Par Laurence Williams
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Récipiendaire du prix Porteur d’espoir 2017 du Jour de la Terre, QuébecorMAtv, en collaboration avec ENvironnement JEUnesse, Laurence vous emmène dans les coulisses de ses aventures écolo, de ses réflexions et de ses projets pour améliorer le sort du monde ! Au rythme d’expériences et de voyages, elle cultive l’espoir que de nombreux projets novateurs existent et que de faire une différence dans sa communauté est possible ! Elle tentera de vous partager quelques idées qui construisent son quotidien, afin de peut-être inspirer la création d’autres d’initiatives vertes et porteuses d’espoir…


L’environnement a toujours été un sujet qui me passionnait. Depuis l’adolescence, je me creuse la tête et explore différentes façons d’apporter une différence dans le monde. Je me questionne sur la façon la plus efficace d’apporter des changements, sur la profession qui me permettra de partager ma passion avec le plus de gens possible.

Au cours de mon baccalauréat, j’ai tenté ma chance en éducation ; j’ai conçu des activités pédagogiques d’éducation relative à l’environnement et les ai testées dans quelques écoles primaires de la région de Montréal.

Quand j’ai entendu parler du programme Odyssée, j’ai tout de suite trouvé qu’il s’agirait d’une bonne façon d’entrer en contact avec des jeunes et de transmettre des valeurs environnementales à la génération future ! Ce programme d’échange linguistique, coordonné par le gouvernement fédéral, permet à des jeunes adultes d’aller enseigner leur langue maternelle dans une province canadienne où l’autre langue officielle est dominante. C’est ainsi que je me suis retrouvée à Nelson en Colombie – Britannique, à transmettre la culture francophone à des jeunes.

« J’ai la chance d’être atterrie dans une école extraordinaire, où toutes les enseignantes sont sensibilisées à ces enjeux et m’encouragent à créer ce genre d’activités. »

L’éducation relative à l’environnement, à la rescousse de la nouvelle génération !

Aborder les notions environnementales avec les jeunes du primaire et du secondaire est selon moi primordial. Les jeunes sont souvent plus allumés et informés qu’on le pense, et sont capables de se positionner par rapport aux enjeux sociaux qu’on leur présente.

En effet, il m’est arrivé de demander à une classe de 5e année de me définir ce qu’est le commerce équitable. La justesse des termes utilisés par une élève de 11 ans dépassait de loin celle des adultes à qui j’avais posé la même question la veille !

C’est dans cette optique que j’aime animer des activités environnementales dans les écoles. Pour bien sûr sensibiliser nos jeunes à des questions éthiques et environnementales, mais surtout pour les amener à développer un esprit critique face au système actuel et à se faire confiance dans leurs idées de renouveau.

Au cours des dernières années, j’ai monté une dizaine d’ateliers et ai eu la chance de les animer dans quelques écoles au Québec et maintenant en Colombie- Britannique. Les sujets abordés sont : le compostage, le recyclage, la gestion de l’eau, le plastique et la pollution, le commerce équitable, l’agriculture urbaine, l’aquaponie et les écosystèmes ainsi que la biodiversité en ville.

À chaque fois, les jeunes se sont montrés curieux et intéressés, en plus de partager leurs nouvelles connaissances avec leurs parents par la suite (concept du public-relais). J’ai aussi eu la chance de réaliser un stage avec l’organisme Nature Québec et de travailler sur la mise en place du programme Graines de changement, soit une application IPAD qui fournit à l’enseignant des outils clé en main pour enseigner l’agriculture urbaine en classe.

Avec une école à Pointe-Saint-Charles, nous avons même organisé une corvée de nettoyage de la cour pour célébrer le Jour de la Terre ! Avec une école à Québec, nous avons mis en place un jardin pédagogique pour permettre aux enfants d’apprivoiser les concepts de jardinage, d’autonomie alimentaire et tout simplement pour augmenter leur accès à un espace vert. Dans toutes les communautés d’apprentissage, le fait de semer des graines et de les voir grandir est toujours une activité enrichissante pour les jeunes qui finissent souvent par établir la comparaison entre les fleurs et eux : chacun pousse à un rythme différent et se développe bien quand on lui procure de bonnes conditions !

Après l’expérimentation terrain, un peu de théorie…

Découvrant que l’éducation relative à l’environnement (ERE) me passionne de plus en plus, j’ai entamé en 2016 le microprogramme de 2e cycle en ERE à l’UQAM, que j’ai bien hâte d’avoir la chance de terminer ! Le Centr’ERE est un centre de recherche spécialisé dans le domaine et a pour but d’offrir des formations et de rassembler les ressources disponibles, afin de dynamiser le milieu de l’ERE pour promouvoir l’équité socioécologique et la préservation du bien commun dans nos sociétés.

En effet, étant dotés de savoir-être et savoir-faire, les citoyens éduqués à l’ERE peuvent les mettre en application pour générer des actions positives et créatives (le savoir agir). Au niveau individuel, l’ERE devrait amener le citoyen à « se mettre en projet » (sauvé, 2013) pour participer au « monde projet » (Meirieu), car l’envie de faire partie de ce dernier de façon intègre et authentique dépasse la volonté de posséder ou de dominer.

Les citoyens ayant reçu une éducation relative à l’environnement ont la capacité de passer de la RéaCtion à la CRéation, en construisant des initiatives durables qui inspirent les autres par la force de l’exemple. Au niveau collectif, ces citoyens alertes et critiques sont à même de reprendre « leur rôle de vigile critique sur les décisions et affaires publiques en matière d’énergie, de ressources naturelles et d’alimentation » (Sauvé, 2013).

En occupant l’espace public, ces citoyens seront en mesure d’exploiter simultanément les leviers individuels et collectifs pour faire face aux enjeux et défendre le bien commun. Je recommande cette formation à tous les environnementalistes passionnés, enseignants et parents qui souhaitent approfondir leurs réflexions et développer des outils pour transmettre adéquatement le respect de planète et l’engagement citoyen !

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Bref, promouvoir l’éducation à l’environnement et à l’écocitoyenneté avec les jeunes s’inscrit selon moi dans une démarche de responsabilisation des individus envers leur milieu de vie. Bien sûr, l’objectif n’est pas de semer de l’angoisse chez les jeunes face aux réalités futures, mais plutôt de leur donner les outils dont ils auront besoin pour relever les défis qui les attendent.

Quelques photos des activités réalisées avec mes élèves:

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Élèves de 4e année de l’École Les Sentiers alpins et leur projet d’affiche de sensibilisation sur le temps de décomposition des déchets
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Porteur d'espoir 2017

Laurence Williams

C’est un voyage de coopération internationale réalisé au secondaire qui éveille Laurence aux causes sociales et environnementales. Originaire de Longueuil, elle étudie d’abord en sciences humaines, profil international, au Cégep Édouard-Montpetit. Puis, elle travaille pour Greenpeace et s’implique bénévolement durant six mois en Inde et au Sénégal. Étant initialement inscrite en Droit à l'université, son chemin bifurque au retour de son périple. Elle prendra finalement la voie du baccalauréat en études de l'environnement de l'Université de Sherbrooke. Au cours des dernières années, Laurence s’est investie dans de nombreux groupes citoyens, communautaires et écologistes, et les différentes expériences acquises lui ont permis de se forger un parcours aux couleurs de ses valeurs.

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